LE GRAND LIVRE DE LA NATURE OU L’APOCALYPSE PHILOSOPHIQUE ET HERMÉTIQUE

Je devais faire de mon mieux, sans prétendre soulever entièrement le voile de mystère et d’obscurité dont l’auteur s’est enveloppé comme à plaisir. De semblables écrits ne s’adressaient qu’à un cercle limité d’initiés spéciaux, adeptes d’un mysticisme très particulier, ne se rattachant que fort indirectement à la tradition générale et universelle de la pure initiation. Ces secrets ne devaient être révélés que progressivement, au fur et à mesure que l’investigateur des vérités occultes gravissait une échelle de douze degrés. Dans son Ane d’Or, Apulée nous renseigne comme suit sur ce premier degré des Mystères d’Isis. C’est son héros, Lucius, qui parle : « Le prêtre écarte tous les profanes, et, couvert comme j’étais d’une robe de lin écru, il me prend par la main pour me conduire dans le sanctuaire même du temple. Peut-être, lecteur curieux, me demanderez-vous avec quelque anxiété ce qui fut fait ensuite. Je le dirais, si cela pouvait se dire ; vous l’apprendriez, s’il vous était permis de l’entendre. Mais le crime serait égal et pour les oreilles et pour la langue qui se rendraient coupables d’une aussi téméraire indiscrétion. Cependant, eu égard au désir pieux qui peut-être vous tient en suspens, je ne vous ferai pas subir une longue attente. Ecoutez donc et croyez, car je dis vrai. J’approchai des limites du trépas, je foulais du pied le sol de Proserpine, et j’en revins porté à travers tous les éléments. Au milieu de la nuit, je vis le soleil briller de son éblouissant éclat ; je m’approchai des dieux de l’enfer, des dieux du ciel ; je les vis donc face à face, je les adorai de près. Voilà tout ce que je puis vous dire, et quoique vos oreilles aient entendu ces paroles, vous êtes condamnés à ne pas les comprendre. » Oswald Wirth. Oswald Wirth, 1860 – 1943 a été le secrétaire de Stanislas de Guaita. Il dessina en collaboration avec lui un Tarot, réédité depuis sous le nom de Tarot de Wirth. Ce Tarot est expliqué et commenté dans son ouvrage Le Tarot des imagiers du Moyen Âge, devenu un classique. Ses ouvrages : La franc-maçonnerie rendue intelligible à ses adeptes I. L’Apprenti, II. Le Compagnon, III. Le Maître, Les mystères de l’art royal.

Le magnétisme et la médecine philosophale

En entreprenant de rédiger un traité sur l’Imposition des mains, l’auteur n’a eu tout d’abord en vue qu’un but purement humanitaire : il avait constaté l’efficacité d’un mode de traitement méconnu, et se croyait tenu de publier le résultat de ses observations. Celui qui n’est pas aveugle à la clarté intérieure des choses, celui-là prête au langage figuré une précision que nulle terminologie scolastique ne peut at teindre. C’est pour cette raison que les doctrines alchimiques n’ont pas été dépouillées de leurs vêtements traditionnels. Au sortir de l’ignorance absolue, l’esprit humain ne subit le joug d’aucun préjugé, d’aucune idée préconçue. Son indépendance est parfaite et rien ne l’empêche de s’orienter librement vers la Vérité. Celle-ci agit sur les intelligences vierges comme un aimant puissant : elle les attire et les plonge dans une extase qui leur permet de contempler la lumière spirituelle dans son plus pur rayonnement. C’est ce que l’Écriture appelle converser directement avec Dieu. Cela veut dire que dans sa naïveté originelle l’homme intuitif est naturellement prophète ou voyant. Il devine juste : au lieu de raisonner, il rêve, et ses visions tiennent du génie.
Oswald Wirth, 1860 – 1943 a été le secrétaire de Stanislas de Guaita. Il dessina en collaboration avec lui un Tarot, réédité depuis sous le nom de Tarot de Wirth. Ce Tarot est expliqué et commenté dans son ouvrage Le Tarot des imagiers du Moyen Âge, devenu un classique. Ses ouvrages : La franc-maçonnerie rendue intelligible à ses adeptes, I. L’Apprenti », II. Le Compagnon, III. Le Maître, Les mystères de l’art royal