Las de chercher en vain la substance sous le voile des modes qu’elle subit et de buter sans cesse au rempart des apparences formelles, conscient d’un formidable au-delà, le moins mystique des penseurs a voulu sonder un jour les arcanes du monde extra-sensible. Il a gravi la montagne jusqu’au temple du mystère ! Ne songeront-ils point à l’âme adamique d’abord entraînée au vertigineux vortex des générations, puis se débattant, en proie aux quatre torrents élémentaires qui se la disputent ? Pauvre âme, écartelée entre ces quatre puissances de perdition, elle lutte désespérément pour atteindre et conquérir le point central, équilibrer l’intersection cruciale, unique ; le lieu sauveur où son incarnation pourra s’effectuer du moins sous la forme harmonieuse, pondérée et synthétique de l’homme !…« Mais en Magie, les correspondances analogiques étant absolues, d’un monde à l’autre, il en résulte que tout verbe occulte, proféré dans l’une des trois sphères, éveille naturellement un écho dans les deux autres… c’est toujours la même note, élevée ou descendue d’une octave. Le sens des symboles est donc multiple et peut s’établir sur une échelle rigoureusement déterminable a priori. »
Réf. : 56109
EAN : 9782919601714
Année : 2015
Éditeur : Edimaf
Disponibilité : oui
Il nous répugne, en Occident, de faire de l’univers une machine, de l’homme un esclave à la torture, et d’un Dieu inconscient l’auteur du Mal éternel ! Conséquences extrêmes, qu’il n’est que trop facile de tirer des prémisses de la Synthèse Hindoue : car enfin, l’univers physique supposant l’existence du Mal, éterniser l’un, c’est éterniser l’autre. Sur ce point-là, les sectes exotériques du Christianisme semblent elles-mêmes présenter une solution moins dommageable à l’homme et moins révoltante pour sa raison. En effet, si elles professent, à l’égard des pervers, le dogme absurde des peines éternelles, du moins promettent-elles justice aux justes, en enseignant la « fin du Monde », Monde physique, où le Mal sévit indistinctement sur les bons comme sur les méchants.
Le parallèle que nous avons esquissé entre les deux ésotérismes d’Occident et d’Orient suffit à en faire sentir le fort et le faible ; et il paraît presque superflu d’ajouter que nos ouvrages se réclament expressément du premier de ces deux courants occultes. Quant à nier les essences spirituelles et même la possibilité de rapports entre les êtres de ces ordres et les âmes descendues dans la déchéance de la chair ; quant à contester la claire-vue, la bilocation, les apports, la communication de pensée, l’envoûtement à distance et tant d’autres phénomènes psycho-fluidiques et mystérieux à des titres divers, – nous n’y pensons pas. S’il nous prenait fantaisie d’y contredire au mépris de toute évidence, nous n’écririons pas de gros livres à dessein de les expliquer. Ce sont là des faits, que nous appellerons prodiges, miracles même, si l’on y tient.
Réf. : 61422
EAN : 9782919601813
Année : 2017
Éditeur : Edimaf
Disponibilité : oui
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Nul doute que dans l’initiation antique l’énigme du Sphinx ne fût dévoilée aux yeux du néophyte. Qui ne connaît aujourd’hui cette énigme du Sphinx ? Qui ne sait que c’est l’homme lui-même qui est l’animal qui le matin (c’est-à-dire dans l’enfance de l’humanité) marche sur quatre pieds (le nombre 4 étant celui qui exprimait la réalisation, c’est-à-dire la matière et ses instincts).
C’est également lui qui, à midi, c’est-à-dire dans l’âge viril de son humanité, marche sur deux pieds, le nombre 2 étant celui de l’action représentée par les deux forces primordiales de la nature.
Enfin c’est lui qui le soir, c’est-à-dire au déclin de la vie, marche sur trois pieds, le nombre 3 étant le nombre divin ; celui de la sainte trinité ; celui qui donne la solution de tous les problèmes par l’interposition d’un troisième terme supérieur qui vient réaliser la synthèse organique des deux termes contraires.
L’initiation ne se bornait pas là. Elle comprenait entre autres connaissances secrètes le symbolisme des nombres ; de sorte qu’il n’était donné qu’aux seuls initiés de comprendre le sens de certaines inscriptions telles que la suivante, relevée dans le Rhaméséum de Thèbes :
« Tout est contenu et se conserve dans un,
« Tout se modifie et se transforme par trois,
« La monade a créé la dyade,
« La dyade a engendré la triade,
« C’est la triade qui brille dans la nature entière.
Réf. :
EAN : 9782919601981
Année : 2018
Éditeur : Edimaf
Disponibilité : oui
Après quelques aperçus généraux sur l’état des esprits et le caractère de la civilisation actuelle, une introduction expose le but et les divisions de cet ouvrage. Le Serpent de la Genèse comprend trois livres (Le Temple de Satan – La Clef de la Magie noire – Le Problème du Mal) de sept chapitres chacun. Un vingt-deuxième forme Épilogue – et chacune de ces subdivisions correspond, autant que le sujet général s’y prête, à l’un des vingt-deux arcanes du Tarot des Bohémiens. Il ne faut pas chercher un commentaire régulier des vingt-deux clefs du Tarot. Notre ouvrage, traitant d’un objet relativement restreint, ne saurait se prêter à de pareils développements. Cet objet, que nous nous contenterons de l’exposer à la lumière (les vingt-deux Arcanes), s’assimilera à cette lumière dans la mesure de sa réceptivité propre : comme un miroir, il réfléchira pour nous les seuls rayons qui auront rencontré sa surface. Ainsi, la première Septaine – Le Temple de Satan – ne se rapporte aux sept premières lames que d’une façon tout indirecte et détournée. Dans La Clef de la Magie noire, nous nous rapprochons beaucoup du sens propre et immédiat des lames 8 à 14 du Tarot. Il faut voir la cause de cette concordance dans la presque identité des objets : ce livre ne traite-t-il pas, en effet, des mystères sacrés de la Nature, dont le Tarot nous présente parallèlement les hiéroglyphes ? Aussi aurons-nous l’occasion, tout au long de cette deuxième partie, de décrire et même de commenter les lames numériquement correspondantes aux sept chapitres qui la composent. Le Problème du Mal nous fait un peu dévier de cette voie centrale en nous rejetant vers les interprétations dérivées et médiates. Mais, bien que parfois indirectes, les correspondances avec les vingt-deux clefs du Livre de Thoth n’en demeurent pas moins irréprochables jusqu’au bout. En somme, notre ouvrage est construit sur les proportions magiques du Tarot.
Stanislas de Guaïta (1861-1897) est un occultiste et poète français, cofondateur avec Joséphin Peladan de l’Ordre kabbalistique de la Rose-Croix.